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En décembre 2022, la deuxième partie de la 15e conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique, tant attendue, aura lieu à Montréal, au Canada. Les parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB) vont finaliser le Cadre mondial pour la biodiversité post-2020, qui guidera la prochaine décennie d’actions visant à protéger la biodiversité mondiale.

Local Biodiversity Outlooks présente les perspectives et les expériences des peuples autochtones et des communautés locales sur la crise socio-écologique actuelle, et explique pourquoi ils doivent jouer un rôle central dans l’élaboration et la mise en œuvre de la politique mondiale en matière de biodiversité. Outre les deux rapports phares (publiés en 2016 et 2020), l’initiative a produit une série de courts documentaires, de notes d’information et d’études de cas approfondies qui explorent certaines des questions clés qui seront négociées lors de la COP15 : lisez la suite pour en savoir plus.

Conservation et utilisation durable

La reconnaissance des droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales doit être au cœur des efforts mondiaux visant à lutter contre la perte de biodiversité.

  • Film : ce documentaire montre comment les Ogiek du Mont Elgon au Kenya ont utilisé la cartographie pour résister à la perte de leur territoire par des approches exclusives de la conservation, et pour informer leurs pratiques coutumières de gouvernance environnementale.
  • Briefing : Peuples autochtones, communautés locales et objectifs de conservation par zone cherche à clarifier l’intersection entre le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 et les droits à la terre et aux ressources, la gouvernance collective et l’autodétermination des peuples autochtones et des communautés locales.
  • Film : ce documentaire explique comment la communauté de Froxán, en Galice (Espagne), a récupéré des terres communes que l’État s’était appropriées et a restauré la forêt pour qu’elle soit diversifiée et résiliente.

Les initiatives de conservation doivent utiliser des approches fondées sur les droits de l’homme, non seulement pour éviter de causer de nouveaux préjudices aux populations autochtones et aux communautés locales, mais aussi pour garantir leur efficacité et s’appuyer sur les connaissances environnementales des groupes locaux.

  • Film : ce documentaire montre comment la nation Wampís du Pérou est à la pointe de la protection de la forêt amazonienne grâce à la création de son gouvernement autonome.
  • Reportage : des entretiens avec des membres clés de l’Udege, dans l’Extrême-Orient russe, permettent de comprendre comment ils ont réussi à défendre la forêt de Bikin contre les compagnies extractives grâce à la création d’un parc national cogéré par l’Udege.

En outre, les pratiques coutumières d’utilisation durable des peuples autochtones et des communautés locales doivent être protégées et servir d’inspiration pour que l’humanité puisse « vivre en harmonie avec la nature » d’ici 2050.

  • Film : créé par les cinéastes indigènes Ana Lucia Alemán et Elvin González Lacayo, Li Kiampka (Nos Descendants) démontre comment la relation étroite que les peuples Miskitu du Nicaragua entretiennent avec les cours d’eau de leur territoire se reflète dans leurs pratiques traditionnelles de gouvernance environnementale.
Image : photo de Nana Yala (Terre Mère)

Économies et moyens de subsistance

La biodiversité mondiale ne sera protégée que si l’on met fin aux incitations financières qui accélèrent la perte de biodiversité.

Dans le même temps, il convient de soutenir des moyens de subsistance diversifiés et durables, notamment ceux qui s’adaptent aux changements environnementaux anthropiques et revitalisent les systèmes alimentaires locaux et autochtones.

  • Film : créé avec l’Indigenous Media Network, ce film montre comment une communauté Pgaz K’Nyau du nord de la Thaïlande a soutenu la biodiversité et son économie locale en produisant du miel à partir de ses champs en jachère.
  • Une histoire longue durée : des entretiens avec les personnes concernées dans le but de lutter contre la prolifération de la jacinthe d’eau sur le lac Nokoué, montrer comment les populations locales ont réussi à transformer cette plante – qui limite leurs déplacements sur le lac et affecte négativement la biodiversité du lac – en une gamme de produits qui soutiennent les moyens de subsistance des populations locales.
  • Film : créé par les cinéastes indigènes Alcibiades Rodriguez et Yaily Castillo, Nana Yala (Terre Mère) suit un collectif de femmes de la communauté de Digir au Panama, qui travaillent ensemble pour produire des cultures locales favorisant la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique.

Culture, connaissance et société

La gouvernance et la planification de l’environnement doivent être centrées sur l’interdépendance de la diversité bioculturelle, plutôt que de considérer la diversité biologique et culturelle de manière isolée. Il s’agit notamment de respecter et d’inclure les connaissances écologiques traditionnelles détenues par les peuples autochtones et les communautés locales.

  • Article détaillé : des entretiens avec une famille d’éleveurs en Hongrie montrent l’importance des pratiques traditionnelles d’élevage pour le maintien de la biodiversité.
  • Film : ce film créé avec la cinéaste indigène Tirza Yanira Ixmucané Saloj Oroxom explique les signes que les Maya Kaqchikel utilisent pour prédire le temps au Guatemala.
  • Film : créé par le cinéaste indigène Kynan Tegar, Minta Ari suit une communauté Dayak en Indonésie qui organise un rituel pour demander la fin de la pluie constante qui a interrompu leurs activités agricoles.

Plus d’informations

Pour plus d’informations sur les activités auxquelles le Forum international des peuples autochtones sur la biodiversité et le Forest Peoples Programme participent à la COP15, veuillez consulter cette page.