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L’exploitation pétrolière dans le bassin du fleuve Corrientes au nord du Pérou a débuté avec les activités d’Oxy[Occidental Petroleum Corporation] et de Petroperu [Petróleos del Perú S.A.] il y a plus de quarante ans, sur le territoire des peuples autochtones achuar et urarina, sans leur consentement.

L’exploitation pétrolière dans le bassin du fleuve Corrientes au nord du Pérou a débuté avec les activités d’Oxy[Occidental Petroleum Corporation] et de Petroperu [Petróleos del Perú S.A.] il y a plus de quarante ans, sur le territoire des peuples autochtones achuar et urarina, sans leur consentement. t. La pollution qui en a résulté a affecté la santé des communautés natives, des animaux et des poissons. On trouve par exemple des lacs entièrement contaminés, où tous les poissons sont morts. La contamination est due à la rupture des vannes des conduites ou des conduites mêmes employées dans le processus d’exploitation, ou au débordement des puits de stockage des eaux usées. Les communautés ont été atteintes de nombreuses maladies, mais ne savaient pas pourquoi. En septembre 2013, 1 l’état d’urgence environnementale a été déclaré, en partie grâce au plaidoyer de FECONACO[the representative political organisation of the native communities of the River Corrientes] et à son programme de surveillance de l’environnement. Aujourd’hui, nous poursuivons notre combat contre la pollution par les hydrocarbures.

Activités du Programme de surveillance territoriale

Le Programme de surveillance territoriale répertorie les incidents environnementaux et signale les entreprises responsables à l’État. Il y a actuellement 19 surveillants de l’environnement, élus par les communautés.

Moi je suis un Achuar, d’une communauté située dans le Lot huit. En tant que coordinateur du Programme de surveillance territoriale, je suis responsable de la planification des travaux et de la coordination des zones à visiter chaque mois. Les surveillants autochtones identifient les sites contaminés (par ex. les lagons, les ravins) et prennent note des coordonnées GPS. Sur la base de ces informations, un rapport est rédigé et transmis à l’OEFA [Peruvian government’s Agency for Environmental Assessment and Enforcement]. L’OEFA envoie des enquêteurs, qui sont emmenés vers les zones contaminées par les surveillants de l’environnement afin de prélever des échantillons à analyser en laboratoire.

Depuis 2004, nous avons pu identifier de nombreuses marées noires et incidents [par exemple des fuites de pipelines, des fuites de puits de stockage, des déversements d’eaux usées].

Depuis 2004, nous avons pu identifier de nombreuses marées noires et incidents [par exemple des fuites de pipelines, des fuites de puits de stockage, des déversements d’eaux usées]. Au vu de la situation, l’état d’urgence environnementale a été déclaré, en partie grâce à l’appui de notre Programme de surveillance territoriale.

Le manque de ressources pour la formation des surveillants de l’environnement a représenté un grand défi pour le programme. À l’avenir, il est prévu, dans le cadre du programme, que les surveillants autochtones de l’environnement prélèvent directement des échantillons de terre et d’eau, et que le programme dispose de son propre bureau avec un accès à internet, afin de pouvoir signaler plus facilement les problèmes de contamination. La surveillance autochtone de l’environnement a été primordiale pour produire des preuves et faire entendre nos exigences, qui sont les suivantes :

  • de l’eau potable pour les communautés : si les communautés ne disposent pas de puits avec de l’eau traitée, elles sont contraintes de continuer à boire de l’eau contaminée et continueront de mourir ;
  • La mise en œuvre de pratiques éprouvées pour prévenir la pollution de l’environnement. Par exemple, remplacer les anciens tubes (de nombreuses sections remontent aux années soixante-dix), améliorer les puits de stockage des eaux usées, etc. ;
  • la réhabilitation des sites contaminés : l’État s’est engagé à le faire, mais à ce jour rien n’a été entrepris ;
  • le versement de compensations à FECONACO pour tous les dégâts occasionnés et pour l’utilisation de la terre.
De nombreuses marées noires ont été constatées et documentées par les surveillants autochtones Photo : FECONACO
Auteure/Auteur
  • Wilson Sandi Hualinga, coordinateur, Programme de surveillance territoriale de la Fédération des communautés natives
    du fleuve Corrientes (FECONACO), Pérou
Écosystèmes
  • Forêts tropicales
Thèmes
  • Cartographie et suivi
Type
  • Forme courte
Date
  • Cette étude de cas fait partie de LBO-1, initialement publié en 2016.

References

  1. PUINAMUDT. Declaran en emergencia ambiental la cuenca del río Corrientes en Loreto. (2013). at <http://observatoriopetrolero.org/declaran-en-emergencia-ambiental-la-cuenca-del-rio-corrientes-en-loreto/>