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L’initiative « Adopt a Coastline » (Adoptez une bande côtière) vise à changer les attitudes et comportements des enfants locaux en favorisant la formation et l’encadrement de jeunes gestionnaires responsables pour assurer la conservation et la protection des richesses marines et côtières d’Antigua-et-Barbuda. Le programme « Jeunes gestionnaires responsables » s’emploie à assurer la restauration et la préservation des côtes d’Antigua au moyen d’une campagne locale qui comprend des activités de nettoyage des plages, d’action et d’éducation communautaires, de sensibilisation du public à l’aide des réseaux sociaux et de science citoyenne.

Pour en savoir plus sur la situation à Antigua concernant la pollution, et sur l’avenir de l’initiative Adopt a Coastline, voyons ce que disent la fondatrice de l’initiative Jennifer Meranto, l’ambassadrice Kat Byles et Refica Attwood, directrice de l’initiative de gestion communautaire de la Zone forestière insulaire de Wallings.

La pollution, un problème à Antigua

Refica –

J’étais une de ces personnes qui ont mis du temps [à s’impliquer]. Je détestais venir à certains endroits parce qu’ils étaient tellement négligés. Personne n’en prenait soin. J’étais une de ces personnes qui ne faisaient que s’en plaindre, mais on m’a dit « essaie, au risque d’échouer, mais essaie au moins ».

Et j’ai démarré Wallings Nature Reserve en 2018 et nous sommes encore là en 2022, reconnus assurer le développement durable et la gestion et protection de la diversité biologique de la région. C’est un parcours qui n’a pas été facile.

Nettoyage des plages en kayak à Antigua-et-Barbuda. Photo : Adopt a Coastline.
Auteurs
  • Jennifer Meranto, fondatrice de l’initiative Adopt a Coastline
  • Kat Byles, ambassadrice de l’initiative Adopt a Coastline
  • Refica Attwood, directrice générale de la première Initiative de gestion communautaire de la Zone forestière insulaire de Wallings, gérée par Wallings Nature Reserve INC
Écosystèmes
  • Marin et côtier
Thèmes
  • Conservation et utilisation durable
  • Mesures d’incitation et financement
Type
  • Forme longue
Date
  • Cette étude de cas fait partie de LBO-2, publié à l’origine en 2020. Les entretiens et les mises à jour ont eu lieu en 2022.

Kat –

Je déteste les déchets. C’est triste d’en voir sur la plage, dans le village, dans la nature qui est tellement belle à Antigua – nous sommes privilégiés d’être ici. Tout comme au Royaume-Uni, les gens jettent des déchets sur la route par la fenêtre de leur voiture et, après une forte pluie, ces déchets se retrouvent sur la plage ou dans la mer, nuisant à la nature et s’introduisant dans la chaîne alimentaire. Je veux faire cesser le processus qui fait que des déchets se retrouvent dans la mer.

À Antigua, il n’existe aucune procédure pour s’occuper des ordures. Elles se retrouvent dans la mer ou enfouies dans la décharge de Cook, qui déborde. Il n’y a pas encore de recyclage ni de gestion des déchets. Finalement, j’aimerais qu’Adopt a Coastline inspire la mise en place de bonnes pratiques de réduction et de gestion des déchets à Antigua.

Jennifer –

J’ai commencé à voir des déchets pendant une randonnée le long de côtes immaculées où les oiseaux et la vie animale étaient menacés. Ça m’a bouleversée et j’ai donc commencé à nettoyer y voyant un projet de croissance personnelle. Je l’ai appelé Project Trash (Projet déchets) et je l’ai documenté à l’aide de photos de ma démarche. J’ai dû compenser 20 ans de ce que j’avais laissé sur cette petite île, de déchets que j’ai produits et qui y ont été enfouis. J’ai additionné les années et les sacs et j’ai nettoyé pendant environ trois ans le long des côtes près de chez moi pour effacer mon empreinte. Ça m’a fait du bien. J’ai cherché du matériel et j’ai financé mes efforts pour créer une économie circulaire qui m’a donné beaucoup d’idées quant aux manières d’élargir cet aspect.

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Après une forte pluie, ces déchets se retrouvent sur la plage ou dans la mer. Photo: Adopt a Coastline
Images d’une plage avant et après le nettoyage. Photo: Adopt a Coastline

À la fin de l’ensemble du projet, j’étais devenue amoureuse de la gestion responsable de l’océan et de la nature et je voulais contribuer à nettoyer d’autres bandes côtières. Je voulais faire savoir à ma communauté combien notre responsabilité envers nos océans et notre mère d’accueil est essentielle à notre participation et à la récupération de notre héritage à la terre. Quand Ruth Spencer m’a suggéré de présenter une demande au FEM des Nations Unies, je l’ai fait – et c’est comme ça qu’a commencé Adopt a Coastline.

Kat –

Je me suis unie à Adopt a Coastline parce que je veux garder les déchets hors de l’océan, parce que j’aime ma communauté et j’aime le potentiel qu’ont les jeunes pour amener des changements durables à la base. J’aime que la communauté se rassemble pour respecter et apprécier l’environnement. Cela fait un grand bien et permet de créer des liens très forts. J’aime aussi travailler avec les enfants et amener la prochaine génération à participer, en pleine nature, et tous les bienfaits que cela a sur la santé.

L’initiative Adopt a Coastline Initiative

Jennifer –

Pour lancer le programme, nous avons organisé plusieurs nettoyages de plage en grand groupe dans les zones de mangrove où nichent et s’alimentent des oiseaux, des poissons et des tortues. C’était une excellente façon de présenter aux gens ces sites immaculés où la faune sauvage lutte pour sa survie. Après le nettoyage des sites, nous avons vu ressortir des leaders naturels et des membres de la communauté devenir des mentors. Nous avons fabriqué des poubelles à partir de vieux pneus où nous avons peint notre logo en espérant que la communauté participe aussi, ce qu’elle a fait.

Nous avons constaté que, lorsque les poubelles sont vidées régulièrement et qu’il n’y a pas de déchets sur les plages, cela reste ainsi.

Plusieurs personnes se sont jointes à nous, nous avons reçu des appels de partout sur l’île de personnes demandant à parrainer une plage, etc. Le programme a tellement de potentiel, mais il nous faut bien assurer le financement.

Nous allions ramasser les déchets ensemble – les enfants et moi et mon chien – et ils étaient toujours très enthousiastes. Quand il n’y avait pas d’école, ils m’appelaient le matin pour me dire « allons finir telle et telle chose… ». Les garçons plus âgés aimaient vraiment les zones difficiles aux environs de certaines des côtes rocheuses. C’était comme un gymnase en plein air, il fallait être en forme et souple, il leur fallait entrer dans les bocages en planche à pagaie et en sortir des ordures en passant par le marais – ils étaient vraiment bons joueurs.

Tous les enfants, les jeunes et les petits enfants devraient passer du temps à apprendre à l’école sur la nature et à interagir avec la nature ; une fois qu’ils sont à l’aise dans la nature et dans la vie, ils prennent de l’assurance et deviennent de meilleurs humains. Il nous faut des classes en plein air et intégrer la nature, et non pas nous en éloigner. Cela nuirait à tout notre écosystème – les enfants voient facilement le lien et ils sont l’avenir.

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Bacs à bouteilles fabriqués de bouteilles en plastique à usage unique. Photo: Adopt a Coastline
Un court-metrage qui montre le travails des members de l’initiative Adopt a Coastline. Photo: Adopt a Coastline

Kat –

C’était incroyable de rassembler les enfants, de travailler ensemble au nettoyage de la zone.

Nous avons transformé le village et la plage en cinq ou six nettoyages et ils ont adoré. Ils recevaient de l’argent de poche et ont commencé à penser aux choses pour lesquelles ils pourraient économiser.

Ils ont appris à connaître la nature qui les entoure, comment travailler ensemble en équipe et, quand ils ont vu la transformation qu’ils avaient produite, tous les déchets qu’ils avaient ramassés, ils ont eu un sentiment de réussite.

Des leaders ont commencé à apparaître. C’était génial de voir des leaders surgir, les enfants faire équipe, heureux et fiers de ce qu’ils avaient accompli, de les voir enthousiastes à l’idée de recevoir de l’argent.

À Crabbe Hill Village, une équipe de jeunes a fait un nettoyage de plage tous les jeudis pendant un an, avec un an de financement. Ils portaient leur uniforme et ils étaient fiers, ils ont commencé à faire participer leur famille. Mais quand les fonds sont venus à manquer, les nettoyages se sont faits plus rares.

Comment poursuivre l’initiative Adopt a Coastline

Kat –

Essentiellement, il faut un financement à long terme pour travailler avec un plus grand nombre d’enfants et atteindre un point critique alors qu’ils créent un lien plus étroit avec la nature.

La mobilisation existe, il nous faut simplement mobiliser un plus grand nombre et travailler ensemble sur une plus longue période pour susciter un lien plus étroit avec la nature et le changement de comportements. Je dirais qu’il faudrait un financement d’au moins trois ans pour que les enfants deviennent des acteurs du changement reconnus et célébrés.

Un changement durable prend plus de temps qu’on ne le voudrait. Il doit se produire sur au moins 3 à 5 ans, pendant lesquels des relations sont établies avec les enfants et les adultes de l’endroit afin qu’ils deviennent des leaders locaux avec une équipe responsable du projet.

man holding trash bags
Un membre de l’initiative Adopt a Coastline ramasse des déchets et nettoie la plage. Photo: Adopt a Coastline

Un changement durable prend plus de temps qu’on ne le voudrait. Il doit se produire sur au moins 3 à 5 ans, pendant lesquels des relations sont établies avec les enfants et les adultes de l’endroit afin qu’ils deviennent des leaders locaux avec une équipe responsable du projet.

Tourisme et déchets

Jennifer –

Les déchets sont importés à Antigua à partir des pays industrialisés à travers le tourisme, et cela se reflète sur les côtes. Les bouteilles d’eau en plastique sont l’une des plus grandes menaces. C’est une situation qui est mal gérée, mais récemment, nous avons finalement obtenu du plus grand fournisseur de bouteilles sur l’île qu’il offre une remise sur les bouteilles retournées et l’effort semble fonctionner dans le secteur local.

Cependant, en tourisme, c’est comme si rien n’était sacré. Je pense que les touristes devraient tout au moins recevoir une bouteille réutilisable et qu’il devrait y avoir des stations de remplissage. Si chaque touriste reçoit à son arrivée une petite bouteille d’eau en plastique, gracieuseté du ministère du tourisme, et une autre à l’hôtel, et une autre pendant les visites guidées et les excursions dans la nature, la situation devient intenable.

Sur une petite île comme celle-ci, où il n’existe presque aucune infrastructure de gestion des déchets, ce qui se passe, c’est que la nature souffre de notre négligence. Si nous ne voyons pas que nous créons des touristes qui n’ont aucune obligation de se soucier de l’environnement, nous ne leur demandons pas de s’adapter pour venir ici. Nous voulons leur faire vivre une expérience agréable, mais nous ne pouvons pas sacrifier la nature pour autant ; un simple petit changement pourrait corriger cette absurdité. C’est un mauvais comportement de tous les côtés. Les humains devraient savoir à l’heure qu’il est que les bouteilles à usage unique sont néfastes et cesser d’en utiliser.

Refica –

Le tourisme est à la fois mauvais et bon pour Antigua.

Des bateaux de croisière arrivent et ils apportent des déchets supplémentaires. Donc, le bateau entre au port et il faudra en retirer les matières de vidange, il faudra en retirer les déchets, qui seront tous déversés dans la décharge. Mais d’autre part, ils apportent tout de même de l’argent.

Ce qu’il faut vraiment éviter, c’est la destruction constante des mangroves et la construction de nouveaux hôtels. Les gens viennent à Antigua pour dormir à la belle étoile, ils paient pour dormir dans des sacs de couchage. Il nous faut abandonner l’idée que « je dois aller à quelque part et loger dans un hôtel ». Ça ne marche pas comme ça.

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Les déchets sur les plages d’Antigua Photo: Adopt a Coastline
Certaines plages nettoyées dans le cadre de l’initiative Adopt a Coastline. Photo: Adopt a Coastline

Kat –

Le tourisme doit absolument être en harmonie avec la nature et l’environnement. C’est ce que plusieurs touristes veulent et c’est tout à fait l’avenir. Les touristes se détournent des condos luxueux et des hôtels 5 étoiles qui détruisent la beauté naturelle et rendent les lieux de pêche et les plages inaccessibles à la population locale. Ils veulent marcher sur une plage naturelle, être en pleine nature et le meilleur atout d’Antigua, c’est la beauté naturelle.

Manque de soutien du gouvernement

Refica –

Nous sommes l’un des premiers pays dans la région à avoir interdit les sacs de plastique à usage unique.

Antigua a beaucoup de bonnes lois, mais le gouvernement ne les fait pas respecter. J’aimerais que le gouvernement fasse ce qu’il promet de faire et amène les gens à répondre de leurs actes quand ils ne respectent pas les règles.

Nous avons cette tendance à tout jeter dans une même poubelle. Ce n’est pas que nous sommes incapables de trier nos déchets, puisque les personnes qui quittent Antigua-et-Barbuda s’en vont dans d’autres pays et doivent se conformer aux règles et règlements de ces pays. Si on est censé mettre ses bouteilles et ses plastiques dans une poubelle à part, on le fera.

Mais c’est le gouvernement qui n’amène pas les gens à répondre de leurs actes. Nous en sommes donc au point où nous sommes devenus paresseux, nous sommes devenus complaisants et l’environnement en souffre et nous attendons qu’il soit trop tard pour réparer quelque chose qui ne devrait pas avoir commencé au départ.

Jennifer –

J’étais contente quand nous nous sommes associés au gouvernement d’Antigua et au ministère chargé de la gestion des résidus solides parce que cela a été un succès ; ils se sont occupés de toute la charge des camions, me libérant du problème. Ils s’en sont bien sortis et le travail avec les camions s’est parfaitement bien déroulé. Ils ont toujours été d’une grande aide et d’un grand soutien.

Je crois qu’il y a de bonnes personnes en place qui peuvent aider à améliorer la situation et oui, le gouvernement et la communauté peuvent ensemble régler les problèmes qui nous touchent toutes et tous. La gestion des résidus – à l’échelle tant micro que macro – devrait concerner toute l’humanité et est fondamentalement déficiente partout dans le monde.

C’est un revirement total qu’il nous faut tous faire et le cœur du problème, c’est l’erreur humaine parce que, quand on choisit d’acheter des choses, elles deviennent d’éventuels déchets et ce n’est pas un système durable au départ.

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En un mois, 30 sacs de déchets ont étés collectés à Dieppe Bay, Antigua. Photo: Adopt a Coastline

Kat –

L’environnement n’est actuellement pas au premier plan à Antigua. Comme un peu partout, on pense d’abord à l’argent et c’est là le plus grand problème que nous rencontrons comme êtres humains pour en faire une priorité. Il n’y a pas d’économie s’il n’y a pas de planète terre, ce qui semble difficile à comprendre pour les humains.

À Antigua, les parcs nationaux se sont transformés en zones économiques impériales. Les promoteurs de projets détruisent les mangroves, enfreignant les lois environnementales. Ils n’ont aucun compte à rendre et laissent la zone partiellement construite ou à l’abandon et l’environnement naturel est ravagé.

Les hôtels appartiennent à des investisseurs blancs étrangers et le gouvernement a les yeux tournés vers l’extérieur plutôt que de tenir compte de la créativité et de l’ingéniosité de la population locale et d’orienter cette créativité vers une vision inspirante d’une île naturelle et d’une population florissante, saine et foisonnante.

Comment amener un changement durable

Jennifer –

La seule chose qu’on peut vraiment changer, c’est soi-même et on peut tous favoriser le changement. On peut tous tracer une voie ou poursuivre une voie. Je crois qu’on doit se corriger pour voir comment susciter un changement. Si chaque personne arrive à renouer organiquement avec la nature et avec son être originel, elle sera comblée. Des choses merveilleuses peuvent alors en découler. Si nous montrons aux enfants comment vivre de façon organique, ils comprendront toujours l’impact de leurs choix et sauront comment évoluer dans le monde de manière à le compléter, et le monde changera dans le sens positif que nous souhaitons. Les enfants sont les enseignants, il suffit de leur donner la possibilité de s’épanouir dans leur rôle de gestionnaires responsables naturels de la planète et de cesser de les étouffer dans des salles de classe et de polluer leur esprit et leur corps.

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Les membres de l’initiative Adopt a Coastline ramasse de déchets et nettoie la plage. Photo: Adopt a Coastline

Refica –

Il n’y a pas beaucoup de sensibilisation aux déchets et à leur effet sur la nature et sur les écosystèmes dans les écoles d’Antigua. Je crois qu’il faut commencer à transmettre le message aux enfants dès l’âge de deux ans, dès qu’ils peuvent comprendre, parce qu’en inculquant des choses aux enfants depuis qu’ils sont tout petits, cela va changer la façon dont ils vont recycler, dont ils vont traiter leurs déchets.

Kat –

Adopt a Coastline a débuté comme une initiative brillante ici à Antigua qui peut entraîner une transformation durable et inspirante à la base. En mobilisant les enfants locaux, on inspire le lien naturel qui nous unit à la nature et tout le bien-être qui découle de ce lien. En étant dans l’océan, en nettoyant, en découvrant les plantes, la vie marine, en cultivant des aliments sains, on fait à nouveau partie de la nature, plutôt que d’en être séparés, dans sa bulle avec son téléphone ou sa tablette. Cela sera essentiel pour la santé, l’adaptation aux changements climatiques et la sécurité alimentaire.

Le fait d’investir dans les jeunes, dans des leaders, de les encourager, les reconnaître, les célébrer et les appuyer amènera avec le temps des changements durables.

Je suis vraiment emballée par cette idée et par la contribution qu’elle apportera à Antigua et à la nature à l’échelle des Caraïbes.

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Poubelles de recyclage fabriquées par Adopt a Coastline à partir de poubelles en plastique recyclé, de bouchons de bouteilles et de fil de fer. Photo: Adopt a Coastline

Jennifer et Kat réunissent actuellement les apprentissages, les réussites et les difficultés pour élaborer la prochaine édition d’Adopt a Coastline, qui cherchera des fonds pour mettre en place un programme scolaire visant à motiver les jeunes à être des gestionnaires responsables de leurs écosystèmes locaux, à s’adapter aux changements climatiques et à jouer un rôle essentiel dans le nettoyage et la régénération des côtes, d’abord à Antigua, puis dans l’ensemble des Caraïbes.

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