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Dans les années 1990, le gmelina (Gmelina arborea), un arbre, a été vanté par le gouvernement (Département de l’environnement et des ressources naturelles) sur notre territoire de Guinaang Pasil, à Kalinga. Il a dit que sa croissance était rapide, et que son bois pouvait être exploité après 10 ans.

Nous les avons plantés dans les u’uma (zones de rotation des cultures) et les boboloy (zones résidentielles) dans les ba-ang (zone d’agro-foresterie), où l’on trouve principalement des plantations d’arbres, des arbres fruitiers comme les orangers, les jaquiers, les avocatiers et les pomélos. Dans certaines zones on trouve principalement des caféiers, ou des bananiers, des espèces d’arbres tropicaux comme les narra, obol et towol pour la construction des maisons, et des bambous (bulo et kawayan). Planter ces espèces vivaces octroie à la famille le droit de propriété sur les ba-ang qui sont légués à la génération suivante. Mais, bien que privatisées, elles peuvent tout de même être utilisées comme pâturages, parce que l’herbe pousse aussi en abondance dans la plupart des ba-ang.

Un gmelina. Photo : pisitpong2017.
Auteure/Auteur
  • Venecio Lingbawan, Association des agriculteurs autochtones de Guinaang, Pasil
  • Florence Daguitan, Tebtebba Foundation
Écosystèmes
  • Forêts tropicales
Thèmes
  • Restauration des écosystèmes
Type
  • Forme courte
Date
  • Cette étude de cas fait partie de LBO-2, publié à l’origine en 2020.
Installation du peuple Guinaang.

Avec la mise à disposition de jeunes plants et la promesse de recevoir de l’argent liquide, nous avons planté davantage de gmelina, mais nous avons constaté que presque rien ne poussait sous ces arbres. Alors que la cime des gmelina poussait, nous avons constaté une diminution des rendements de nos cultures, comme le café ou les haricots. Nous avons attendu que les arbres soient suffisamment grands pour en exploiter le bois, nous les avons abattus, arraché leurs racines, et les avons remplacés par des arbres que nous trouvons sur nos terres depuis la nuit des temps.

Préparation des arbres pour la plantation.

D’ici à 2015, la diversité des arbres était rétablie. Nous avons également constaté qu’au cours des années où le gmelina était très présent, certains oiseaux avaient quitté nos territoires. Lorsque les arbres indigènes ont été rétablis, nous avons observé le retour des oiseaux.