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Les communautés de la région des Sundarbans luttent constamment pour préserver leurs moyens de subsistance. La plupart des membres de la communauté dépendent entièrement de l’écosystème de mangroves des Sundarbans, mais la dégradation des forêts (provoquée par des pressions écrasantes sur leurs ressources), des cyclones récurrents 1’intrusion d’eaux salines, les inondations et autres facteurs, contribuent à accroître la vulnérabilité des utilisateurs des ressources traditionnelles.

Avec l’appui de l’ONG Unnayan Onneshan, une équipe de recherche locale et les communautés ont travaillé ensemble pour identifier les zones de vulnérabilité des utilisateurs des ressources traditionnelles et pour cartographier les menaces actuelles et potentielles. Les anciens, les personnes expérimentées dans la récolte du miel, les pêcheurs et les personnes qui récoltent les golpata (les feuilles du palmier nypa), ont collaboré pour identifier les zones les plus vulnérables aux inondations et à d’autres menaces. Les aires de récolte des ressources ont été regroupées en trois zones : une zone verte où les ressources sont abondantes, une zone bleue où les ressources diminuent, et une zone rouge où les ressources ont diminué de manière considérable Des facteurs relatifs aux moteurs de la dégradation des ressources ont également été identifiés. Les données de recherche recueillies ont été exploitées pour établir des cartes des vulnérabilités indiquant quelles zones nécessitent une attention spéciale en termes de conservation, et quelles zones peuvent être utilisées pour la récolte des ressources (et dans quelle mesure). Ces cartes sont utilisées à des fins de plaidoyer auprès des départements responsables des forêts, qui ont souvent un point de vue différent au sujet des zones vulnérables, et appliquent donc des mesures inappropriées.

La même initiative de recherche a également étudié les adaptations des communautés et dressé la liste de leurs caractéristiques, limites et possibilités principales. L’étude a relevé 47 pratiques d’adaptation qui constituent une réponse à la pénurie d’eau et de moyens de subsistance et à la pénurie structurelle. L’étude a relevé 47 pratiques d’adaptation qui constituent une réponse à la pénurie d’eau et de moyens de subsistance et à la pénurie structurelle. Par exemple, les communautés affectées par les catastrophes naturelles et le changement climatique dans les régions côtières des districts de Khulna, Satkhira et Bagerhat ont tenté de cultiver des espèces de palétuviers dans des zones marécageuses aux eaux saumâtres, qui souffrent de l’augmentation de la salinité et sont devenues improductives pour la production de cultures vivrières. Selon les pratiques des communautés en matière de mangroves, qui associent savoirs traditionnels et innovations, les espèces de palétuviers poussent aux côtés de la production de poissons, canards et légumes, diminuant ainsi les pressions exercées sur les Sundarbans tout en garantissant des moyens de subsistance à travers la génération de multiples revenus. . Suite à de petits programmes de plaidoyer au niveau local visant à populariser ce modèle de cultures agricoles, sylvicoles et aquacoles, de nombreux Bawalis (bûcherons traditionnels) ont commencé à appliquer des pratiques similaires sur les terres qu’ils possèdent ou louent, et ont pu améliorer leurs conditions de subsistance

Cultures agricoles, sylvicoles et aquacoles dans des villages limitrophes des Sundarbans. Photo : Unnayan Onneshan
Auteure/Auteur
  • Photo : Unnayan Onneshan
Écosystèmes
  • Marin et côtier
Thèmes
  • Alimentation
  • Cartographie et suivi
  • Savoirs, culture et spiritualité
Type
  • Forme courte
Date
  • Cette étude de cas fait partie de LBO-1, initialement publié en 2016.

References

  1. Kumar, U., Baten, M. A., Al Masud, A., Osman, K. S. & Rahman, M. M. Cyclone Aila : One Year on Natural Disaster to Human Sufferings. Agriculture (2010). at <http://www.unnayan.org/reports/climate/ailareport_final.pdf>