Le texte ci-dessous est le résumé de l’article de Schroeder et al. publié en 2019 dans la revue Cambridge Quarterly of Healthcare Ethics.1
« La Convention sur la diversité biologique (CDB) et son Protocole de Nagoya de 2010 constituèrent une avancée décisive dans l’élaboration de politiques au niveau mondial. Ils associaient préoccupation pour l’environnement et engagement à résoudre des injustices humaines de longue date concernant l’accès aux ressources biologiques et leur utilisation. En particulier, les savoirs traditionnels des communautés autochtones n’allaient plus être exploités sans partage des avantages juste. Toutefois, pendant les 25 années qui suivirent l’adoption de la CDB, aucun accord majeur en matière de partage des avantages n’a mené à des flux de financements conséquents pour les communautés autochtones. Cela a changé avec la signature de l’Accord sur le partage des avantages du rooibos en Afrique du Sud.
Écosystèmes
- Désert
Thèmes
- Diversité génétique et accès et partage des avantages
Type
- Forme courte
Date
- Cette étude de cas fait partie de LBO-2, publié à l’origine en 2020.
Comme les auteurs l’indiquent, l’Accord sur le rooibos est sans pareil à double titre. Il s’agit à ce jour du plus grand accord de partage des avantages entre un secteur industriel et des peuples autochtones. Il s’agit également du premier accord à l’échelle du secteur entier conclu conformément à la législation sur la diversité biologique. Cet article est une production conjointe entre des détenteurs de savoirs traditionnels, l’avocat qui a représenté leurs intérêts, et le co-Président des négociations pour le Protocole de Nagoya, et un éthicien qui a analysé les grands défis de cet accord historique. Sans précédent dans le domaine du partage des avantages, l’accord est un exemple concret de l’ « art du possible ». Bien que le cas du rooibos soit unique à de nombreux égards, l’expérience propose de nombreux éléments transposables, notamment : la patience, l’incrémentalisme, l’honnêteté, la confiance, le dialogue franc, un appui juridique solide, une reconnaissance partagée du fait qu’un accord juste, bénéfique pour tous, est possible, le leadership du gouvernement, et l’unité entre les peuples autochtones. Ces ingrédients de la réussite peuvent s’appliquer bien au-delà de l’Afrique australe. »