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Le protocole bioculturel des guérisseurs natifs du District de Kegalle dans la Province de Sabaragamuwa au Sri Lanka est un document complet qui porte sur le patrimoine intergénérationnel, les savoirs médicaux traditionnels, leur connaissance des serpents et d’autres animaux, et des méthodes de traitement et variétés de médicaments extraordinaires.

Il décrit l’unité de la nature et de la culture, les croyances, valeurs et les modes de vie qui affectent la protection de la diversité biologique, ainsi que les défis que rencontrent actuellement les guérisseurs traditionnels, tels que décrits dans le court extrait ci-dessous, modifié pour la publication.

Les défis que nous rencontrons

  • Difficultés à obtenir les médicaments nécessaires
  • Effets sur l’enregistrement d’un guérisseur natif à cause des lois introduites à l’époque coloniale
  • Destruction de plantes médicinales due à l’expansion des plantations commerciales
  • Restrictions imposées à l’entrée dans une zone forestière Interdiction de planter des plantes médicinales essentielles, par exemple la kansa
  • Avilissement des praticiens natifs sous les pressions exercées par les autorités médicales occidentales
  • Absence de reconnaissance des médicaments natifs dans notre système d’éducation
  • Ajout de produits chimiques aux plantes médicinales qui affecte la qualité du médicament
  • Manipulation des gènes des arbres qui affecte la qualité des plantes médicinales.

Menaces des multinationales

  • La pratique médicale autochtone est étouffée par un marché dominant contrôlé par le système médical occidental
  • Des programmes sont mis en œuvre pour saper le système médical natif, le qualifiant de primitif.
  • L’assistance gouvernementale préférentielle est donnée à l’Ayurveda indienne, l’acuponcture chinoise, et les systèmes homéopathiques.
  • Le gouvernement ne se soucie guère de protéger le système médical natif, et les avantages ne sont pas transmis au niveau le plus bas.

Le processus d’intégration des protocoles sociaux

Nous sommes tenus de suivre le principe fondamental de la conservation de notre diversité biologique et des plantes médicinales. Par ailleurs, le droit du citoyen qui utilise les actifs biologiques doit également être protégé. Avec le développement des savoirs locaux, et en accordant des avantages à la population locale, nous prévoyons de collaborer avec le Secrétariat de la diversité biologique du Sri Lanka, des établissements de formation et d’autres associations concernées.

Nos demandes

Au titre du Traité (CDB), nous demandons assistance au gouvernement pour :

  • utiliser les traités populaires sur le partage équitable et juste des avantages découlant du patrimoine génétique et des activités traditionnelles ;
  • ne pas compliquer les accords de coopération ;
  • formuler des accords types pour le partage des avantages.

Nos principales exigences

  • Être formés à la recherche de marchés pour nos produits
  • Être formés à la recherche de technologies pour de nouveaux processus de production
  • Mise en œuvre de programmes de développement pour la gestion des actifs biologiques.

Les stratégies et plans d’action nationaux pour la diversité biologique du Sri Lanka reconnaissent les protocoles bioculturels communautaires comme un outil de conservation, et le gouvernement est en train de reconnaître juridiquement ces protocoles dans le cadre d’un processus national visant à l’adoption et à la mise en œuvre effective du Protocole de Nagoya.

Le Protocole bioculturel met en évidence les liens importants entre la population et la diversité biologique dans le District de Kegalle. Photo: Nuwan Liyanage.
Auteure/Auteur
  • Association des guérisseurs traditionnels des piqûres venimeuses et Nirmanee Development Foundation
Écosystèmes
  • Forêts tropicales
Thèmes
  • Diversité génétique et accès et partage des avantages
Type
  • Forme courte
Date
  • Cette étude de cas fait partie de LBO-2, publié à l’origine en 2020.