Introduction
Les Perspectives locales de la diversité biologique soulignent l’importance des efforts des peuples autochtones et des communautés locales pour protéger notre maison commune. Voici un bref résumé du contexte politique plus large abordé dans les Perspectives locales de la diversité biologique, ainsi que des groupes qui travaillent à ces processus pour promouvoir la reconnaissance des droits des peuples autochtones et des communautés locales.
Diversité biologique
L’adoption de la Convention sur la diversité biologique (CDB) pose le cadre juridique international de soutien à la conservation et à l’utilisation durable de la diversité biologique. Entrée en vigueur fin 1993, la CDB comporte trois objectifs principaux :
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la conservation de la diversité biologique
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l’utilisation durable des composants de la diversité biologique
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le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques
De 2011 à 2020, les Objectifs d’Aichi pour la diversité biologique ont guidé les travaux de la CDB. Les première et deuxième éditions des Perspectives locales de la diversité biologique ont souligné les contributions importantes des peuples autochtones et des communautés locales à la réalisation de ces objectifs.
Le Cadre mondial de la biodiversité
Les Objectifs d’Aichi pour la diversité biologique seront remplacés par un nouveau Cadre mondial de la biodiversité, actuellement en cours de négociation, qui sera adopté en 2022 lors de la deuxième partie de la 15e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité.
Groupe de travail sur l’article 8(j)
’article 8(j) reconnaît l’importance des savoirs traditionnels des peuples autochtones et des communautés locales pour protéger la diversité biologique mondiale. Le Groupe de travail promeut la mise en œuvre de l’article 8(j), y compris l’élaboration d’une série de directives volontaires qui ont été adoptées par les Parties à la CDB.
“Le nouveau cadre mondial de la biodiversité devrait être une occasion pour les Parties de réaffirmer leur engagement à respecter et reconnaître les droits, les connaissances et les pratiques des peuples autochtones et des communautés locales, et de créer les conditions de leur participation pleine et effective aux travaux de la Convention.”
Ramiro Batzin, Maya Kaqchikel, SOTZ’IL et IIFB
Présentant des études de cas, des exemples, des analyses et des perspectives de plus de 50 auteurs autochtones et issus de communautés locales, la deuxième édition des Perspectives locales de la diversité biologique examine les contributions des peuples autochtones et des communautés locales à la mise en œuvre du Plan stratégique 2011–2020 pour la diversité biologique et le renouveau de la nature et des cultures.
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L’objectif de l’IIFB est de faciliter la participation pleine et effective des peuples autochtones à la Convention sur la diversité biologique. L’organisme mandaté par les Nations Unies qui permet aux peuples autochtones d’aborder directement la relation entre diversité biologique, diversité culturelle et territoires autochtones.
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L’objectif de l’IWBN est de placer les questions des femmes autochtones au premier plan des débats internationaux, et de souligner le rôle essentiel qu’elles jouent dans la conservation de la diversité biologique. Le réseau facilite un réseau de praticiens sur les thèmes suivants : femmes autochtones, savoirs traditionnels, politiques, et conservation de la diversité biologique.
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Climat
La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est entrée en vigueur début 1994, peu après la CDB. Comme la CDB et la Convention sur la lutte contre la désertification, elle a été élaborée lors du Sommet Planète terre de Rio de 1992. Son objectif est d’éviter les conséquences les plus néfastes du changement climatique en encourageant la coopération mondiale, afin de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre. Un élément central est la reconnaissance que les émetteurs historiques de gaz à effet de serre doivent jouer un rôle de chefs de fil dans la réduction des émissions et le soutien aux efforts mondiaux d’adaptation.
Le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris
Les objectifs de la CCNUCC sont mis en pratique à travers le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris. Reconnaissant la contribution historiquement disproportionnée des pays industrialisés au changement climatique, le Protocole de Kyoto exige de certains qu’ils réduisent leurs émissions et rendent compte de ces réductions. L’objectif de l’Accord de Paris est de limiter le réchauffement de la planète bien en dessous de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels en encourageant tous les pays à agir.
Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones
La Plateforme vise à promouvoir une plus grande reconnaissance des savoirs des communautés locales et des peuples autochtones et des efforts pour lutter contre le changement climatique. L’objectif de la Plateforme reçoit le soutien du Groupe de facilitation de la Plateforme des communautés locales et des peuples autochtones.
“Le monde doit fonder ses décisions sur les meilleures connaissances disponibles. Les savoirs autochtones font actuellement défaut dans ces négociations, et les exclure constitue une perte que le monde ne peut se permettre.”
Jannie Staffansson, Saami, Conseil saami
Le Forum international des peuples autochtones sur les changements climatiques (FIPACC) a été fondé en 2008, comme assemblée pour les peuples autochtones participant aux processus de la CCNUCC. Le FIPACC représente les membres de l’assemblée qui participent aux réunions officielles des Conférences des Parties (CdP) et intersessions des organes SBSTA/SBI entre les CdP. Son mandat consiste à convenir précisément des éléments que les peuples autochtones négocieront dans le cadre des processus spécifiques de la CCNUCC.
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Développement durable
Le programme de développement durable des Nations Unies s’articule autour de deux séries d’objectifs : les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), convenus au Sommet du Millénaire en 2000, et les Objectifs de développement durable (ODD).
Les Objectifs de développement durable
En 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies est convenue des Objectifs de développement durable. Les 17 objectifs couvrent un vaste éventail de sujets, dont la diversité biologique, le climat et les droits humains, et visent à placer le développement durable au cœur de la coopération mondiale.
“Pour les peuples autochtones, la promesse de ne pas faire de laissés-pour-compte devrait se traduire en un moyen pour les peuples autochtones de promouvoir leur développement durable autodéterminé, au service des peuples ainsi que de l’ensemble de l’humanité.”
Joan Carling, Grand groupe des peuples autochtones pour le développement durable
Les peuples autochtones participent aux processus relatifs au développement durable depuis le Sommet Planète terre de Rio en 1992. Les principaux thèmes défendus par les peuples autochtones dans le cadre de ces processus sont le respect, la protection et la réalisation des droits des peuples autochtones consacrés par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ainsi que la participation pleine et effective des peuples autochtones à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi et à l’examen de plans d’action et programmes sur le développement durable, à tous les niveaux.
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Le Navigateur autochtone est un cadre et une série d’outils pour et par les peuples autochtones, afin de faire le suivi systématique du niveau de réalisation de leurs droits. Il fait le suivi : de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, des principales conventions relatives aux droits humains pour les dispositions qui ont trait aux peuples autochtones, des aspects essentiels des Objectifs de développement durable, et des résultats de la Conférence mondiale sur les peuples autochtones.